Le paysage médiatique sportif québécois

Quelle est la place des médias sportifs dans les médias en général? Se compare-t-elle à la politique? À la culture? À la météo? De plus, quelles chaînes et quels journaux couvrent quels événements sportifs? À quel point le hockey domine-t-il la couverture médiatique au Québec? Portrait du paysage médiatique sportif québécois.

Nouvelles et variétés

Dans les émissions de nouvelles, la couverture sportive prend habituellement un rôle secondaire et se déroule vers la fin de l’émission. Pourtant, lorsqu’on regarde brièvement les chiffres des cotes d’écoutes, on s’aperçoit que le Téléjournal, pourtant la plus populaire des émissions de nouvelles, n’est même pas proche de se comparer aux grandes émissions sportives. Ses cotes d’écoute de 200 000 à 300 000 spectateurs est bien loin derrière un match de saison régulière du Canadien qui atteint régulièrement le un million de spectateurs. Par contre, le sport a parfois des croûtes à manger en se comparant à des émissions de variétés telles La Voix ou Tout le monde en parle, qui attirent généralement plus de 3,5 millions de spectateurs combinés. Donc, la place du sport est bien ancrée dans les médias québécois mais n’est définitivement pas la crème de la crème.

Les sports dominants

Le hockey, plus particulièrement le Canadien de Montréal, est bien évidemment le poids lourd des médias sportifs. Comme mentionné plus haut, les matchs du Canadien attire plus d’un million de spectateurs à chaque match, un nombre que les autres équipes professionnelles de la ville rêve d’atteindre. Ces équipes ont, par contre, un long chemin à parcourir avant de s’y rendre. En effet, les Alouettes de Montréal, l’équipe de football de la ville, attirent, en moyenne, de 300 000 à 500 000 spectateurs lors de leurs parties diffusées sur le réseau RDS. Rien d’embarrassant mais bien loin des résultats du Canadien. L’Impact de Montréal, équipe de soccer de la MLS, elle, obtient près de 300 000 spectateurs lors de ses matchs diffusés sur RDS. Ce nombre chute à 100 000 spectateurs, par contre, lorsque les parties sont diffusées sur le réseau TVA Sports.

Les réseaux sportifs

Cette différence dans les nombres est dûe à la divergence entre les réseaux sportifs au Québec. Le Réseau des Sports (RDS) est, de loin, le chef de file pour la diffusion d’évènements sportifs dans la province. Les autres réseaux tels TVA Sports ou Radio-Canada doivent se contenter des miettes. RDS, qui possède les droits sur tous les matchs du Canadien de Montréal ainsi que ceux des Alouettes, a donc la mainmise sur les meilleures cotes d’écoutes. Toutefois, ce quasi-monopole peut jouer un tour au réseau qui se fait souvent traiter de ‘Réseau du Canadien’ en raison de sa tendance à ne couvrir que les évènements qui concerne le club de hockey et ignore le reste du monde du sport. Voilà pourquoi des réseaux comme TVA Sports, qui possèdent les droits sur les matchs de l’Impact et ceux des Sénateurs d’Ottawa, commencent tranquillement à se faire un nom et gagner une part de marché dans le dur monde des médias sportifs.

Bref, même si le hockey est toujours le sport prédominant dans le paysage médiatique sportif québécois et que cela ne risque pas de changer de sitôt, les choses évoluent tranquillement et d’autres sports commencent à avoir une plus grande couverture. Une chose est sûre, il y a encore un grand intérêt pour les chaînes sportives et les nouvelles du sport.

Pour un portrait court et précis du paysage sportif québécois, cliquez ici.

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